Lundi 20 août 2012
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Lundi matin, de la petite route jusqu’à Pournoy la Grasse.
Nous longeons l’aéroport de Metz-Nancy ; beau village de Cherisey avec son château et son golf.
A partir du groupe fortifié de l’Aisne où nous pique-niquons sur l’aire du ball-trap, enfin des chemins, le long de la Seille jusqu’à Coin les Cuvry.
Nous passons sous l’autoroute Metz-Nancy et montons sur la colline du Haut de Fayé avec une belle vue sur les villages à l’Est et la vallée de la Moselle à l’Ouest.
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Traversée de la Moselle à Corny puis nous voilà sur les côtes remplies de vignes à l’époque romaine, mais en friche maintenant.
Sous les rochers de la Fraze, enfin un vignoble : nous voilà arrivés chez Marcel Bert le viticulteur qui ne nous attendait plus, nous croyant vaincus par la chaleur.
Il ne connaissait pas encore les Compagnons !
Les chevaux sont installés sous les mirabelliers.
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Dans son vignoble de 2ha, Marcel, nous fait un exposé sur l’art de la viticulture juste au moment de la véraison.
Puis soirée très arrosée avec l’excellent Pinot gris du domaine des Coteaux de Dornot,
le Pinot rouge et le rosé autour d’un repas froid préparé par sa femme Marie-France.
Tard dans la nuit, Jean-Marie tombe (de sommeil) sous un mirabellier et les filles dans les lits.
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Mardi 21 août 2012
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Mardi, sur le GR5 de Dornot à Gorze, très beaux sentiers à l’ombre des arbres avec un tronçon d’un kilomètre juste avant Gorze
qui demande beaucoup d’habileté dans le maniement du cheval.
Arrivés à Gorze, nous voilà suivis en voiture par Gaby et Nicole qui sont venus nous voir.
Les chevaux sont logés dans les boxes des « Quarter Horse » que nous a aimablement prêtés Rémi.
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Pendant ce temps nous allons à la rencontre de l’Histoire avec monsieur Joseph Riethmuller.
Il nous parle avec passion de sa ville : le palais abbatial bâti par Philippe-Eberhardt de Loewenstein, abbé de Gorze
(« d’abbé, il n’avait que le nom » dixit M. Riethmuller) date du XVIIè.
Avec son petit jardin à la française, ses terrasses aux fontaines ornées de bas-reliefs, il fait penser aux châteaux de Louis XIV.
L’église paroissiale, fondée au XIè, dévoile en extérieur des lignes romanes, alors que l’intérieur témoigne au contraire, d’une influence gothique.
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A 13h, arrive Laurence qui va nous servir de guide avec sa belle petite jument arabe, dans son pays « le Rupt de Mad » jusqu’à Jaulny.
Comme le chante Brassens :
Avec son petit cheval blanc,
Tous derrière, tous derrière,
Son petit cheval trottinant,
Tous derrière et lui, devant.
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Après la forêt, nous descendons dans la vallée : à Vandelainville, nous découvrons un aître fortifié aux origines médiévales :
simple cimetière à l’origine, il devient avec son église, sous les carolingiens un lieu officiel où se tenaient les réunions publiques.
Après l’an mil, c’est tout le quartier du village situé autour de l’église, en forme de fer à cheval, qui porte ce nom.
Il devient un véritable fortin, refuge éventuel pour les habitants.
Le clocher à tour romane est séparé de l’église.
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Puis Laurence nous emmène dans le Rupt de Mad à Onville où les chevaux prennent plaisir à se baigner ;
même Estéban, le jeune et nouveau cheval de Witeck, y prend son pied.
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A Villecey sur Mad, nous passons devant la grande forge de Ludovic Matthieu, maréchal ferrant.
Puis de nouveau grande forêt jusqu’à Jaulny.
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Arrêt à la ferme équestre de L’Etalon
où les deux mérens et le frison mettent longtemps à reprendre leur souffle.
Accueil superbe d'Arthur et Tina Diderotto et toute la familia qui nous préparent des pizzas avec pâte faite maison, cuites au feu de bois,
dont la pizza au saumon avec zeste de citron et crème. Un délice… le tout arrosé d’abord d’un Lambrusco pétillant, puis d’un vin rouge italien ;
et pour finir un tiramisu divin, fait maison : l’Italie en Lorraine, entourés de quarter horses américains. Merci à toute la famille.
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Mercredi 22 août 2012
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Le lendemain, d’abord une mise au point avec Laurence : je lui propose de laisser Opaline et Kali en tête, et de suivre avec les autres afin de réguler l’allure.
Elle dit que son cheval ne tiendra jamais derrière ; donc nous nous séparons.
Audrey monte à cru, Kali ayant une légère gonfle à l’arrière du dos.
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Petite étape aujourd’hui avec 20 km sur un morceau de la route du Saillant de Saint-Mihiel.
Un peu d’histoire : dès septembre 1914, alors qu’ils tentaient d’encercler Verdun, les Allemands firent une avancées importante
dans les lignes françaises qu’on appellera le Saillant de Saint Mihiel.
Cette ligne de front s’étendait des Eparges à Pont à Mousson, en passant par Saint Mihiel qui resta occupée par les Allemands durant toute la guerre,
comme de nombreux villages alentours.
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Pendant 4 ans, de violents combats eurent lieu dans tout ce secteur, les Français ne parvenant pas à réduire ce
saillant. Le village de Fey en Haye fut entièrement détruit (monument et ancien cimetière).
Il fallut attendre septembre 1918 et l’intervention des troupes américaines pour voir cette poche définitivement rayée du front.
Aujourd’hui de nombreuses traces de ces combats sont encore visibles : tranchée de Sainte Marie, fontaine- lavoir des quatre goulots, tranchée des Carmes,
monument de la croix des Carmes, tranchée de Montauville, cimetière militaire du Pétant et nécropole nationale de Montauville
(je ne cite que celles que nous avons vues, voir photos).
Arrivée à 16h, à Montauville (ville collée à Pont à Mousson) dans une grande exploitation agricole chez M. Trousselard,
jeune patron dynamique, dirigeant une écurie d’une quarantaine de chevaux de propriétaires avec manège et carrière.
Jusque tard le soir, c’est un défilé de camions, tracteurs et remorques transportant des grandes bottes de paille.
Les chevaux et nous-mêmes n’ayant jamais eu une aussi épaisse couche de paille en guise de matelas.
Il nous propose sa voiture pour aller manger au restaurant à Pont à Mousson.
Finalement c’est Daniel qui nous emmènera avec sa fourgonnette ; il doit bien aimer manger celui-là, on le voit souvent !
Il n’arrête pas de taquiner Jean-Marie : « et comment tu fais pour supporter 4 nanas, et patati et patata... »
et Jean-Marie qui enfin soutenu par un homme, se défoule et n’arrête pas de nous critiquer : « on va les jeter du coffre de la voiture »
des fou-rires et beaucoup de bruit au restaurant
Pierre Bonaventure
où l'on se souviendra de nous.
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Jeudi 23 août 2012
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Jeudi, traversée de Pont à Mousson (les chevaux toujours dans le même ordre) avec sa belle et unique place Duroc triangulaire,
entourée de maisons à arcades ; dommage que l’accès à l’eau de la fontaine centrale soit grillagé.
En face du pont sur la Moselle, l’église St Martin, à gauche l’abbaye des Prémontrés.
Le temps que les premiers chevaux passent au vert, les derniers sont déjà au rouge ; mais ils sont calmes et disciplinés.
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Puis longue et raide montée sur la butte de Mousson d’où, à 380m, nous avons une vue époustouflante sur la région.
Voici un peu d’histoire de la Butte de Mousson et des vestiges que nous y avons vus :
La seigneurie de Mousson appartint dès le Xe siècle aux comtes de Bar. Le château était situé sur position stratégique évidente,
puisqu'il contrôlait un des rares ponts construits sur la Moselle entre Nancy et Metz.
Une ville se développa autour de ce pont, et fut nommée Pont-à-Mousson.
Vestiges de voie romaine Lyon à Trèves.
Existence d'un castrum romain, « Mussum », sur la butte qui dominait la vallée de la Moselle
Ruines d'enceinte et du château : pans de murs du donjon « la Grosse Tour ». Fut rasé en 948 par le duc de Lorraine, reconstruit et agrandi par les comtes de Bar aux 12ème/13ème ; assiégé en 1476 par Charles le Téméraire ; démantelé en 1635 sur l'ordre de Richelieu ; rasé en 1944 par un bombardement et des bulldozers.
Église de l'Assomption, reconstruite après 1944, remplace l'église d'origine romane, avec fonts baptismaux 12ème.
Chapelle de Lumière en fer et verre, sur le site de l'ancienne chapelle castrale rasée en 1944.
Ruines de l'ancienne église fortifiée 13ème des templiers.
Ruines de la chapelle castrale.
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Puis descente dans la vallée où nous passons sur l’autoroute Metz-Nancy : à côté de Ups qui s’énerve, Esteban reste calme et placide.
Avec Port sur Seille, nous voilà dans le plat pays du Saulnois.
Enfin à l’horizon la côte de Delme que nous entamons après avoir fait le plein d’eau à Liocourt.
D’en-haut - 380m - nous avons une belle vue vers l’Ouest où nous voyons la butte de Mousson (que de chemin parcouru !)
et sur l’Est où je reconnais les 4 éoliennes de Chémery et les 8 de la côte de Suisse. Ce sera notre objectif de demain.
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Arrivée à 17h à Juville au centre équestre de Delphine, Le Manège Enchanté.
Les chevaux douchés sont dans leurs boxes.
Nous attendons que Delphine soit disponible pour nous emmener en voiture au relais de Solgne où nous allons dormir.
Jean-Marie, pour qui l’attente est trop longue, pète un plomb et décide de partir à pied (6km à pied, ça use, ça use...).
Cinq minutes après, nous le doublons en voiture et arrivons tranquillement à Solgne où l’on nous installe dans de belles chambres.
Nous nous attablons en terrasse devant des bières bien fraîches.
Deux heures après... non, 5 minutes après, voilà Jean-Marie qui arrive, Delphine aura eu pitié de lui !
Ce soir nous avons l’hôtel et le restaurant rien que pour nous.
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Vendredi 24 août 2012
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Vendredi, après une nuit orageuse, le ciel est gris ; après 5 jours de plein soleil et de forte chaleur, nous apprécions un peu de fraîcheur.
Là nous arrivons dans le Pays de Nied.
Construction de nouvelles lignes de TGV entre Lucy et Chenois.
Pause de midi au lavoir de Lesse, remarquable par ses quatre bacs et le bassin pour laver les pieds des chevaux et des vaches,
mais aussi malheureusement par le nombre de détritus jetés dans l’eau et alentours.
Rencontre encore une fois avec des connaissances de notre garde forestier, des bûcherons, père et fils qui après d’habiles manoeuvres de notre part,
nous offrent café et gâteaux.
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L’après-midi Esteban a décidé de se débarrasser de son mors et de faire comme les copines Olympe et Opaline.
Puisque c’est à la mode, allons-y.
Monte en licol, mais comme je n’ai pas encore de noeuds à tirer, il va terminer en beauté en m’embarquant juste avant l’arrivée à Boustroff.
Mais tout est bien qui fini bien et après un dernier verre tout le monde rejoint ses pénates.
A la prochaine les Compagnons !
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