Randonnée dans la Meuse du 15 au 21 août 2011


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Cavaliers et chevaux :

Jacqueline et Scrap
Dominique et Disco
Nathalie et Olympe



Jean Marie et Upsala
Emile et Naïka



Lundi 15 août 2011

En fin d’après-midi, tout le monde arrive en van chez Jean-Marie à St Maurice les Gussainville où seront logés les chevaux. Dans l’ordre d’arrivée : Jacqueline avec Scrap, Dominique avec Disco et son chien Choup, Choupet ou Choupette. Nathalie et Olympe dite « La Noiraude », Emile et Naïka ; Jean-Marie et Upsala complèteront l’équipe.

Jean-Marie nous fait visiter son domaine très bien entretenu : 3 hectares de terre pour loger 2 chevaux, 2 chiens, des moutons, une chèvre, des abeilles et surtout des volailles : paons, poules, canards, pigeons, tourterelles... Il cultive son jardin, son verger et vit pratiquement en autarcie, isolé de la ville, de ses habitants et surtout de ses fonctionnaires !

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Les cavaliers logent en face, dans des chambres d’hôtes. Le dîner est agrémenté d’un concert avec à l’accordéon Gaétan, le fils de Jean-Marie.



Mardi 16 août 2011

Tout de suite 2 heures de beaux chemins en forêt humide avec des taons : nous sommes dans la plaine de la Woëvre. A la sortie de la forêt, nous passons sous l’autoroute de l’Est, traversons deux villages et attaquons les Côtes de Meuse. Les montées de la Côte des Hures sont raides avant la descente aux Eparges où nous faisons la pause de midi chez Bernard Pruvost.

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Encore une Arche de Noé : volailles, moutons, chèvres, chevaux, ânes, vaches... avec comme guide Bernard et sa petite dernière. Sa femme nous offre le café et nous repartons. Belle rencontre.

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Nous quittons la forêt et descendons sur Herbeuville où la GR du Pays de la Woëvre nous conduit dans les vergers. Malgré la récolte précoce des fruits de cette année, nous profitons encore de mirabelles, cerises aigres, déjà de quetches et de pommes, cueillis à l’arbre à dos de cheval.

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En fin d’après-midi, nous arrivons à la ferme rustique du Moulin-Bas où nous installons les chevaux. M Kaschinski, notre hôte, vient nous chercher dans une camionnette tout aussi rustique, pour nous ramener à Viéville-sous-les-Côtes, au Gîte aux Etoiles distant de 2km de la ferme.

Le repas du soir est partagé avec Laurence, Jean-François, Gaby et Nicole, des amis qui sont venus nous voir. Gaby nous a encore une fois offert le récit de sa longue vie avec les chevaux.

Mais la nuit sera plus longue encore avec l’observation des étoiles. En effet, M. Kaschinski a installé derrière sa maison un observatoire avec un télescope qu’il a lui-même conçu et réalisé.

A 22h00, nous avons d’abord observé le ciel à l’œil nu : avec un rayon laser, il nous a montré la grande ourse, le cygne qui vole, le triangle de l’été Altaïr, Véga et Deneb. Puis nous sommes montés dans une tour de 7 m. de haut. Après avoir ouvert la coupole de 5 mètres de diamètre et réglé le télescope, il nous a fait voir la nébuleuse de la Lyre, un amas globulaire L13 de la constellation d’Hercule, un amas ouvert du Canard sauvage, une étoile morte.

Après des explications complexes, qui pour nous devenaient nébuleuses après notre journée de 40km, nous avons enfin pu voir la lune toute blanche, avec des cratères très nets, et surtout aller nous coucher vers minuit, avec la tête pleine d’étoiles.

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Mercredi 17 août 2011

Après avoir fait boire les chevaux à l’égayoir du village (fontaine, lavoir et bac pour laver les pieds des animaux) nous remontons dans les Côtes. Hattonchâtel est un très beau village (Château du IXè plusieurs fois remodelé, églises, mairie, bâtiments construits avec les fines pierres calcaire de la région) avec une belle vue sur la plaine, le Lac de la Madine, la Butte de Montsec.

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Descente raide dans la grande plaine. Des nouveaux chemins ont bien été crées avec la construction du TGV mais les passerelles en bois ne résistent pas au passage du cheval. Les autres devront sauter le fossé profond.


Arrivée au Lac de la Madine. Pause de midi au centre équestre où les chevaux passeront la nuit. Et nous voilà partis pour le tour du lac (20km). D’abord « le zoo humain » : la foule des baigneurs, des touristes, avec le petit train, les vélos... Scrap est stressé ! Puis le calme, dans la nature.

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Arrivée au village de Montsec où nos ne manquons pas d’aller voir le Mémorial Américain qui commémore l’intervention de l’armée américaine durant la Première Guerre Mondiale en 1917. Longue montée par la route, les chevaux transpirent. En redescendant, Emile et Jean-Marie achètent chacun 4 kg de pêches, à croire que se sont eux qui ont porté les chevaux !

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Mais la journée n’est pas finie. Après avoir bouclé le tour du lac, nous voilà au centre d’hébergement de la Madine. Le temps de régler l’installation, nous ramenons les chevaux au centre équestre. Puis encore 2km à pied pour aller au restaurant d’Heudicourt. Bon et chic. Retour encore à pied sous le reflet de la lune cette fois-ci. Et après nous être fait ébouillanter sous la douche, enfin le lit.


Jeudi 18 août 2011

Très beaux chemins enherbés au pied des côtes, d’Heudicourt à Buxières, avec une vue panoramique sur la plaine. Nous longeons le verger de Jean-Marie où il ramène ses ruches avant d’entamer à pied la rude montée à la Chapelle des Bures.

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Une erreur de parcours nous emmène à l’ancienne Abbaye St Christophe entièrement restaurée par des hollandais qui y ont installé un élevage d’une quinzaine de frisons. Magnifique. Pause de midi près du gîte de randonnée Domaine de Marsoupe où nous découvrons un élevage de chevaux arabes (nous sommes à 1 kilomètre des faubourgs de St Mihiel).

Un vent chaud souffle sur le plateau avant la descente dans la vallée de la Meuse que nous franchissons ainsi que le canal de l’Est. Drôle de fontaine à Sampigny : il faut tourner une manivelle pour remplir d’eau le seau en tissu d’Emile. Animation gratuite sur la place de la mairie car les chevaux ont très soif et la manivelle est dure à tourner !

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Arrivée à 17h30 à Courcelles en Barrois, le fief de la famille Trunkenwald Bernard, le frère de Jean-Marie, également retraité de l’ONF. Sa femme Annie agricultrice élève des chevaux de race espagnole (l’étalon noir est magnifique). Ses trois garçons habitent le village : Pascal avec sa femme a créé la troupe de spectacle équestre La Cabalgada et travaille avec Mario Luraschi. David cultive du blé biologique, fait de la farine dans son moulin et fabrique du pain qu’il vend. Raphaël également à l’ONF a construit son chalet avec des troncs de conifères. Une famille décidément proche de la Nature.

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Nous sommes accueillis par Annie dans le gîte équestre, elle nous prépare à manger avant de nous montrer son superbe domaine qui ressemble à une hacienda espagnole (élevage oblige) construite avec des pierres du pays : Bernard a recueilli ces pierres criblées de trous ; il nous explique que les mollusques marins creusaient ces abris dans les roches à l’aide d’une sécrétion acide. Ceci donne à l’ensemble de la construction une allure très originale.

Tout est calme ce soir et il fait bon écrire dehors.



Vendredi 19 août 2011

Arrivée à Rupt devant St Mihiel, c’est le départ du Vent des forêts : Six villages ont choisi de partager depuis treize ans leur patrimoine et leur art de vivre en invitant des artistes en résidence. De ces séjours, naissent des oeuvres, autant d’audace, d’étonnement et d’aventure à voir, à écouter, à rêver, accessibles à tous le long des sentiers. Ce sont ces sentiers que j’ai choisi de parcourir afin de découvrir à cheval une quinzaine d’oeuvres (voir le reportage photos de Nathalie).

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Les sentiers sont très bien balisés mais pas toujours accessibles à cheval. Toujours est-il que nous avons beaucoup philosophé sur le sens du mot «oeuvre», tous les clichés y sont passés ! Pause de midi sur les galeries de voitures en exode. Belle expérience.

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Après Bannoncourt nous retraversons, dans le sens inverse, la Meuse, la ligne du TGV, le canal de l’Est et croisons plein de voitures de collection du Rallye Bâle-Paris.

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Puis, après avoir contourné le cimetière militaire français près de Seuzey, nous arrivons à la pisciculture de Lacroix sur Meuse. Là, nous slalomons entre les pêcheurs et leurs lignes afin de mettre nos chevaux à l’attache dans une sapinière.

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Ce soir, après la truite préparée à la Lorraine, nous dégustons le gâteau d’anniversaire avec Manu. « Bon anniversaire Nathalie ».



Samedi 20 août 2011

Aujourd’hui, petite étape, donc départ à 10h. Très beaux chemins forestiers avec des fontaines dans les villages (pas comme en Moselle !).

Pique-nique en forêt ; qu’il était dur le pain de Lacroix : Dominique a cassé un plomb et moi un morceau de dent ! Nous ne sortons de la forêt que sur la côte de Mesnil, à deux kilomètres de l’arrivée Bonzée.

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Les chevaux sont logés dans des boxes chez M. Biocalti, débardeur de profession. Nous sommes accueillis par sa compagne. Lui étant absent, il nous laisse sa voiture à disposition pour aller manger à la Base de Loisirs du Colvert (soirée tourte à volonté). Ça c’est de la classe !

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Dimanche 21 août 2011

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Pluie d’orage torrentielle ce matin. On s’en fou !!! C’est le dernier jour et on n’a que 12km à faire. Sybile des chambres d’hôtes, nous emmène en voiture chez les chevaux. Le temps de les préparer il est 10h et la pluie s’est arrêtée.

Ce matin nous sommes doublés par d’anciennes motos pétaradantes d’un rallye Belge. Nous repassons sous l’autoroute de l’Est et réempruntons les chemins de la forêt qui nous ramènent à St Maurice.

A propos du temps nous avons eu beaucoup de chance : pas une fois nous avons sorti le pancho. Alors que les mois de juillet et début août étaient pourris, on s’est dit qu’on aura une belle fin de mois et peut-être un été indien. Ce ne sera pas le cas !

Donc un dernier repas en commun chez Jean-Marie sous le soleil, et chacun repart chez soi avec les vans.

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 Texte de Jacqueline M.


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